tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post4248817382076317851..comments2020-09-12T04:31:14.785+02:00Comments on Bonnes Nouvelles: Faut-il réduire le salaire du président ?Thomashttp://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comBlogger2125tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-6325659514714121582012-03-13T22:04:41.046+01:002012-03-13T22:04:41.046+01:00Je crois que le point de comparaison utilisé par l...Je crois que le point de comparaison utilisé par le président Sarkozy a été le salaire des présentateurs télé de TF1. C'est aussi un élément qui peut paraître très symbolique car cela renvoie à la notion de politique spectacle.<br /><br />En réalité, je crois que la tradition française d'un président peu indemnisé venait notamment du Général de Gaulle qui s'efforçait de réduire son train de vie (il utilisait énormément de marins dans son staff car, aux mêmes fonctions, c'était plus économique que des civils, par exemple). A ce point de vue, le général de Gaulle avait sans doute une vision exemplaire du service politique.<br /><br />En fait, je ne critique pas le revenu en lui-même. 18 000 euros ne me paraît un chiffre si colossal au vu des responsabilités engagées (et ce n'est pas vraiment ça qui plombe le budget). En fait, tout est affaire de comparaison... <br />Même si on prend par exemple une proposition d'un autre candidat à l'élection présidentielle (Jean-Luc Mélenchon) qui considère qu'il faudrait taxer tout particulièrement les revenus qui dépassent 20 fois le seuil de pauvreté. Si celui-ci est aujourd'hui de 800 euros (il faudrait que je contrôle mon chiffre), on se rend compte que, pour lui, un "haut revenu" commence à 16 000 euros. Finalement, un "salaire de président", ce n'est pas si éloigné de ce chiffre !Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-41710557921447646302012-03-12T17:27:57.013+01:002012-03-12T17:27:57.013+01:00Bonjour,
Bonne analyse, sans doute, qui a le mér...Bonjour, <br /><br />Bonne analyse, sans doute, qui a le mérite de rappeler qu'un salaire doit être décent, qu'il a comme objectif de devoir assurer un revenu correct à un foyer, qu'il correspond aussi à la participation de l'employé/ouvrier à la vie d'une entreprise.<br /><br />Si le salariat est la situation la plus courante de nos jours, il ne faut pas le confondre avec les indemnités que reçoivent un homme politique. On ne devrait pas parler de salaire concernant ces derniers : l'homme politique, en principe, reçoit une somme d'argent qui d'une part compense la cessation de l'activité qu'il exerçait jusqu'alors et d'autre part le met à l'abri des tentations qu'un revenu trop bas lui ferait courir.<br /><br />Effectivement, du point de vue de "l'indemnité", le débat est mal fondé. <br /><br />Il ne faut pas non plus confondre le rôle d'un chef d'Etat avec celui d'un chef d'entreprise (déformation libérale qui n'a rien à voir avec de la doctrine chrétienne et qui contribue à la dévalorisation de l'Etat). On pourrait judicieusement se rapprocher de l'Evangile qui met en avant la qualité de serviteur du Christ et parler plus à propos de "service politique". Un entrepreneur n'est pas réellement au service de l'homme comme devrait l'être le politique : il y contribue, mais ce n'est pas son objectif premier qui est la rentabilité.<br /><br />Malheureusement, la politique n'est plus un service. Suite à une longue évolution, elle est devenue un métier dont on vit (cf. l'analyse de Max Weber, le savant et le politique) et non plus une occupation pour laquelle on vit. La nuance est importante et sans doute indissociable du fonctionnement démocratique. Fonction politique, service, salaire, indemnité, tout cela semble bien flouter le débat !<br /><br />Concernant la question du "juste salaire" : il est effectivement possible de distinguer les situations. Toutefois, il convient de nuancer l'idée selon laquelle les hauts revenus sont meilleurs pour l'économie. JM Keynes a tendu à démontrer que les bas salaires, lorsqu'ils étaient augmentés, avaient une incidence supérieure sur l'économie dans le sens où les plus pauvres ont plus de besoins à satisfaire que les plus riches qui, eux, ont tendance à mettre de côté. L'épargne peut servir l'investissement mais aussi se retrouver dans une sorte de "trappe" (cas des logements laissés vacants par des propriétaires qui n'ont pas besoin d'en obtenir des revenus).<br /><br />Cordialement,<br /><br />PaulAnonymousnoreply@blogger.com