tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post5591184887769705165..comments2020-09-12T04:31:14.785+02:00Comments on Bonnes Nouvelles: Faut-il abolir la prostitution ?Thomashttp://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comBlogger3125tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-88260570781733414792012-07-16T23:18:15.086+02:002012-07-16T23:18:15.086+02:00Merci pour ces commentaires !
mea culpa pour l'...Merci pour ces commentaires !<br />mea culpa pour l'utilisation d'une illustration qui "vient d'ailleurs", ainsi que pour le fait d'avoir utilisé un peu trop systématiquement le féminin après une première mention du fait que j'englobais bien sûr le cas des prostitués hommes.<br />Sur le fond, 80% de "non volontaires", chiffre que je ne connaissais pas, me paraissent un bon début pour considérer qu'il y a "problème", même si les 20% qui restent sont "volontaires" (à noter qu'on interdit par la loi le recours aux drogues alors que les "volontaires" parmi les contrevenants doivent être de l'ordre de 99% au lieu de 20%...). 80% me semblent justifier qu'il ne s'agit pas juste d'une marotte de chrétiens qui veulent imposer leur vue moraliste, mais bien d'un problème de société à traiter. Il ne s'agit pas d'imposer aux clients d'aller se confesser une fois le service obtenu, ce qui serait probablement très bien pour eux, mais n'a rien à faire dans une loi. Il s'agit de rendre leur dignité à des hommes et des femmes, à commencer par ces 80%, et pas loin après, les 20% qui restent.<br />De même, je suis tout à fait d'accord pour dire qu'il y a un dégradé plus ou moins continu entre l'infidélité "classique" et la prostitution subie, mais l'idée d'une continuité ne me paraît pas suffisante pour considérer que la loi ne pourrait pas trancher à un endroit, certes toujours discutable, entre ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas.<br />Maintenant, sur le fond, je crois qu'on est d'accords pour dire que la principale chose à faire sur le long terme est de valoriser la beauté de l'amour plein et que le passage par la loi n'est qu'une gestion imparfaite (mais néanmoins utile à ce stade selon moi) d'un problème qui doit être traité en profondeur.Thomashttps://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-27927986944028647282012-07-07T10:51:37.635+02:002012-07-07T10:51:37.635+02:002e partie :
Pour moi, les abolitionnistes se trom...2e partie :<br /><br />Pour moi, les abolitionnistes se trompent de combat. De la même façon que l’image que vous avez repris dans votre article est tirée d’une affiche de lutte contre les violences conjugales, les partisans de la pénalisation opèrent un amalgame entre l’ensemble des situations existantes. Une scission très nette s’est formée au sein du mouvement féministe entre ceux qui considèrent que la femme doit être libre de faire ce qu’elle veut de son corps (éventuellement se prostituer si c’est son choix) et ceux qui considèrent que la liberté a des limites (celles que fixent leur propre morale). En revanche, les deux courants se rejoignent quand il s’agit de considérer que l’homme est l’être pervers, comme s’il n’existait pas non plus une prostitution masculine.<br /><br />La prostitution est un mal social qui ne pourra pas être supprimé par des lois. On a vu, par exemple, les résultats qu’une politique de prohibition de l’alcool aux Etats-Unis avait pu avoir plus d’effets pervers que d’avantages (développement de réseaux parallèles de production et de commercialisation, crime organisé, contrefaçon entraînant des problèmes d’intoxication, sans compter le plaisir particulier qu’il y a à violer la loi…). Il paraît que Saint Louis a, paradoxalement, autorisé les maisons closes. En effet, plutôt que de lutter stérilement contre la prostitution, il a préféré le cantonner à certains endroits. Bien qu’elle risque de banaliser ce phénomène, une telle politique mériterait aussi d’être étudiée car elle présenterait plusieurs avantages : la capacité pour les pouvoirs publics à en décider de l’implantation (loin des écoles, par exemple), la possibilité d’assurer une meilleure surveillance médicale, l’amélioration de la sécurité, le contrôle des trafics attenants par la police… Cette fois, un encadrement pourrait s’accompagner d’une pénalisation plus efficace de la prostitution tant du proxénétisme, que de la clientèle et que du racolage.<br /><br />Je n’irai pas jusqu’à dire que l’abolitionnisme serait liberticide. Je considère en revanche qu’il s’agit de la marotte d’une frange de la population qui promeut avant tout des comportements hygiénistes et qui cherche à imposer des normes sociales à l’ensemble de la société. Accessoirement, cette habitude qui consiste à vouloir guider les comportements des gens à travers des lois qui touchent de plus en plus le domaine privé, me laisse préfigurer une société sans liberté. <br />Je m’offusque aussi de l’argumentation qui consiste à s’appuyer sur l’émotion en mettant en avant quelques exemples de prostituées repenties ou agressées. Toutes les prostituées ne se font pas violer ou assassiner (quoi qu’en disent les série télévisées et les bandes dessinées). Toutes ne sont pas malheureuses non plus. <br /><br />La vision catholique, défendue aujourd’hui par moins de 10% de la société, promeut certainement une vision belle et saine des relations sexuelles. Néanmoins, je considère qu’elle est inaudible, voire contre-productive. En bref, je crois plus en la valorisation des comportements sains qu’en des combats d’arrière-garde qui ne trouvent, finalement, l’oreille que de ceux qui sont déjà d’accords.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-52185633018691309652012-07-07T10:50:50.039+02:002012-07-07T10:50:50.039+02:00Bonjour,
Bien que catholique et peu adepte de la ...Bonjour, <br />Bien que catholique et peu adepte de la prostitution à titre personnel, je tiens à attirer votre attention sur les limites de cet argumentaire. En effet, la prostitution est un mal social mais il me paraît absolument vain de vouloir l’abolir. <br />Vous allez peut-être me dire que je suis odieusement laxiste, que je n’ai pas l’espérance et que c’est indigne de la part d’un chrétien que de baisser les bras. Je vous répondrai volontiers que j’ai beaucoup d’autres combats. En effet, quel est l’intérêt de s’attaquer aux relations sexuelles tarifées alors qu’une large partie de la population vole de lit en lit. Qu’elle soit tarifée ou non, c’est la monogamie « à répétition » qui est le problème.<br /><br />A mon sens, la limite de l’abolitionnisme tient d’abord dans la capacité qu’auront réellement les pouvoirs publics pour faire appliquer leurs nouvelles lois. En effet, ce qui se fait actuellement dans un clair-obscur déjà très préjudiciable à la protection des femmes en matière de sécurité et de santé, risque d’être relégué dans une zone encore plus noire. Le prix de la « protection » contre la police, mise en œuvre par des groupes mafieux, s’accroîtra, tout comme la dépendance des prostituées à leurs proxénètes.<br />Il convient aussi d’être capable de définir exactement ce que l’on entend par prostitution. Votre article qui reprend les thèses « abolitionnistes » s’appuie sur le principe selon lequel les prostituées elles-mêmes n’aiment pas ce métier. Un chiffre indique effectivement que 80% des prostituées ne seraient pas « volontaires », ce qui laisse toutefois une certaine quantité de femmes qui pensent qu’il s’agit d’un gagne-pain honorable. Et encore, il n’est ici question que de la prostitution « régulière ». En effet, dans quelle catégorie faut-il ranger les femmes qui se prostituent ponctuellement pour arrondir leurs fins de mois ou tout simplement par goût de l’aventure ? Ce phénomène existe et est, à mon sens, bien plus répandu qu’on ne le reconnaît réellement. En poursuivant le raisonnement, peut-on réellement trouver une différence entre une prostituée ponctuelle qui reçoit de l’argent et une femme qui reçoit un cadeau avant ou après une relation consentie en dehors du mariage (invitation au restaurant, fleurs…) ? La tarification des relations sexuelles est moins le problème que la permissivité des mœurs qui, finalement, sans donner forcément lieu à de la prostitution en sème sans doute les germes. Faudra-t-il interdire ce dernier comportement qui est devenu la norme dans la société ?<br />De même, croit-on vraiment pouvoir agir efficacement alors que, grâce à internet, il n’a jamais été aussi facile de se lancer dans le métier ? Il existe de multiples réseaux, plus ou moins souterrains, qui sous couvert de massages ou toute autre activité officielle, permettent d’offrir ses « services ». Il existe des témoignages de femmes qui se lancent « par curiosité » pour les aventures que cela procure, ce à quoi s’ajoute une sympathique rétribution.Anonymousnoreply@blogger.com