tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post931007967063603930..comments2020-09-12T04:31:14.785+02:00Comments on Bonnes Nouvelles: Taxer les échanges boursiers ?Thomashttp://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comBlogger9125tag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-49528361153470623852012-03-13T21:52:42.953+01:002012-03-13T21:52:42.953+01:00OK pour la mise au point de la chronologie : c'...OK pour la mise au point de la chronologie : c'est fort intéressant notamment autour de la notion de pénibilité. Il n'y a sans doute pas que le travail qui est pénible : toute la vie sur terre, dans l'attente du retour au ciel, peut être considéré ainsi. Mais le travail est sans doute le domaine où la pénibilité est la plus importante (avec l'accouchement...).<br /><br />Juste un point : il n'est pas question de salaire non plus. De fait, l'homme est co-créateur, mais cela peut passer à travers de nombreuses activités qui ne sont pas forcément liées à l'obtention d'un revenu (exemple du bénévolat), ou alors cela signifierait que le "non travail" de certaines catégories (ordres mendiants, retraités, personnes au foyer...) serait une erreur.<br />Effectivement, il me semble bien que l'inégalité de revenus n'est pas condamnée. En revanche, l'absence de partage me semble bien plus critiquée.<br /><br />Continuons...<br /><br />Bonne soirée !<br /><br />PaulAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-32332843910313512122012-03-13T20:18:50.841+01:002012-03-13T20:18:50.841+01:00tu as raison, la lecture orientée "talent&quo...tu as raison, la lecture orientée "talent" est une lecture qui nous tire aussi vers notre rôle de rechercher du bien commun. Mais la parabole justifie bien des différences de rémunération/conditions de vie. Le magistère le reprend d'ailleurs dans les encycliques (voir article sur le salaire du président). <br />Cette obligation de recherche du bien commun nous est notamment montrée dans la Genèse à laquelle tu fais allusion... en revanche, il y a un problème de chronologie dans ta description. <br />Gen 2,15 "Yahvé Dieu prit l'homme et l'établit dans le jardin d'Eden pour le cultiver et le garder" ... Gen 3,6 "La femme [...] prit de son fruit et en mangea. Elle en donna aussi à son mari, qui était avec elle, et il mangea." ... Gen 3,17 "A l'homme [Yahvé Dieu] dit : "Parce que tu as [...] mangé de l'arbre [...]maudit soit le sol à cause de toi, à forces de peines tu en tireras subsistance" etc.<br />L'homme travaille avant le pêché originel. Simplement, par le pêché, il s'écarte de Dieu et, de cet écart, naît la pénibilité du travail. En oubliant le sens du travail qui est de m'élever vers Dieu en co-créant avec lui, mon travail devient pénible. <br />Bref, le travail était bien là non pour punir l'homme, mais bien pour lui faire "créer le monde avec Dieu" et donc faire grandir la richesse que Dieu lui avait confiée, ce qui justifie une part de "participation" de l'homme à sa propre contribution à la création.Thomashttps://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-23875164440670684492012-03-12T18:25:35.332+01:002012-03-12T18:25:35.332+01:00Encore cette limite de caractères qui m'oblige...Encore cette limite de caractères qui m'oblige à répondre en deux temps...<br /><br />Concernant la parabole des talents, j'ai tendance à préférer la considérer sur le plan "moral" plutôt que matériel. J'ai l'impression que limiter la parabole à une métaphore quasi bancaire du profit est insuffisant. La grâce de Dieu consisterait à favoriser les bons travailleurs (surtout s'ils se trouvent dotés d'un capital supérieur dès le départ) ?<br /> <br />Le talent, par évolution du langage (vers 1600 d'après mon dico) devient une "qualité" ou une "vertu". Est-ce parce que la parabole est entrée dans les moeurs au point de créer un nouveau sens au mot "talent" ? C'est vraisemblable.<br />J'ai quand même l'impression qu'en faire une base de la doctrine sociale est un peu réducteur, voire dangereux, car une lecture trop partiale conduit à justifier la situation actuelle. <br />En revanche, en insistant sur la dimension morale, il me semble bien que les serviteurs (que nous sommes tous) sont appelés à travailler à la mesure de leurs talents, non pas à l'enrichissement de la société, mais à l'édification du Royaume de Dieu et que c'est là que réside l'image principale de cette parabole. Celui qui aime Dieu et veut travailler pour lui, reçoit en abondance. Celui qui a peur et qui enterre son talent, pèche par manque de foi. Le sentiment d'injustice auquel il fait allusion montre un détournement en ce qu'il ramène la question à lui, tandis que les autres serviteurs ne se posent même pas la question de savoir s'il est juste ou pas de travailler pour Dieu.<br /><br />En réalité, je n'aborderais donc pas ce thème par la question de la juste rétribution. La référence à la parabole montre ses limites si on cherche à justifier par là les inégalités actuelles qui peuvent, parfois, être scandaleuses. Sans aller jusqu'à la jalousie ou à l'envie, on peut quand même légitimement se poser des questions concernant ces écarts. Sachant que l'homme finit par mourir et se délester de ses richesses, je trouve qu'il vaut mieux amener la question comme tu le fais à la fin, et ce de façon personnelle. <br />De fait, si l'homme est tenu de "cultiver la terre", il ne s'agit pas tant d'en tirer profit que d'une contrainte née du péché originel. Là encore, il faut lire la parabole des talents à travers ce prisme.<br /><br />Par conséquent, la vraie question est : serais-je capable de tout donner et de confier ma vie à Dieu ? On a plein d'exemples dans l'histoire chrétiennes, à commencer par Jésus et ses disciples qui ont abandonné une situation pour "vivre sur l'habitant". On peut citer les ordres mendiants, Mère Térésa... Tout le monde n'a sans doute pas cette vocation, mais il faut admettre que c'est pourtant à ce détachement que nous sommes appelés.<br />La réponse est personnelle et renvoie à l'affaire du chameau qui cherche à passer par le trou de son aiguille... Je trouve même l’Évangile particulièrement clair sur la nature de l'obstacle qui est placé sur le chemin des riches ! (Exemple simple de notre petitesse : suis-je capable de donner un dixième de mes revenus annuels à l’Église ? Voire d'abandonner mes biens, dont mon ordinateur ?)<br /><br />De fait, la seule issue qui nous est offerte par l’Évangile est le don total. Là, réside la difficulté. Là, devrait être la source de nombreuses insomnies. Il y a sans doute des réponses liées au fait que nous pouvons avoir des missions spécifiques dans nos domaines, impliquant effectivement que nous soyons "dans le monde" et donc, "dans le coup" sur le plan financier.<br />Saint Paul semble accepter que malgré l'imminence de la fin des temps, nous ayons des comportements "adaptés" à la poursuite de la mission. J'avoue quand même ne pas être vraiment au point à ce sujet : le Christ réclame notre engagement total et nous n'en sommes pas capables. C'est dur de se satisfaire de cette constatation.<br /><br />PaulAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-51459121421001508102012-03-12T18:12:52.904+01:002012-03-12T18:12:52.904+01:00Bonjour,
J'avoue ne pas connaître le détail d...Bonjour,<br /><br />J'avoue ne pas connaître le détail du fonctionnement de la taxe Tobin, en particulier, le rôle qu'aurait joué le FMI. Je pense que tout est possible actuellement car il n'y a pas d'organisme prévu pour le collecter, le distribuer, le contrôler... Sans compter qu'en principe, la mise en oeuvre d'une sorte d'impôt international implique une gouvernance mondiale qui n'existe pas réellement (il suffit de regarder les errements concernant la réduction des gaz à effet de serre...). Actuellement, il s'agit plus de spéculations sur la comète que de projets sérieux.<br />Mon opinion est que si la France montre de la bonne volonté, il est probable que, plutôt qu'un effet d'entraînement positif, on voie se développer un phénomène de "passagers clandestins", certains n'hésitant pas à tirer profit du handicap que nous créons pour nous mêmes.<br />En revanche, dans le long terme, suite à des négociations diplomatiques serrées, on peut sans doute améliorer la situation, éventuellement par une telle taxe. Malheureusement, on n'y est pas vraiment.<br /><br />PaulAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-11905763734374127782012-03-05T22:01:42.174+01:002012-03-05T22:01:42.174+01:00Un lien intéressant :
http://plunkett.hautetfort....Un lien intéressant :<br /><br />http://plunkett.hautetfort.com/archive/2012/03/05/2e-conference-de-careme-a-paris-la-pensee-catholique-francai.html#moreAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-86621333291601246912012-02-29T23:49:51.224+01:002012-02-29T23:49:51.224+01:00Merci, et bienvenue sur ce blog naissant !
J'...Merci, et bienvenue sur ce blog naissant ! <br /><br />J'avais en tête que Tobin souhaitait que le produit de "sa" taxe aille au FMI, mais pas spécifiquement au développement des pays en voie de développement (même si l'un des objectifs du FMI est bien de réduire la pauvreté). <br />L'application française présente effectivement le risque d'une perte de compétitivité de notre marché par rapport aux pays voisins, au moins pour les comportements très spéculatifs. Il est clair que la France prend un "certain" risques. La proposition de l'Eglise est claire et évite ce risque mais est bien sûr moins immédiate car elle implique un arsenal juridique international très important : par subsidiarité, ce problème doit remonter à une instance internationale mandatée pour ce type de missions et qui permettra une entrée homogène dans ce type de systèmes... L'orientation de l'action rapide a été choisie en France, espérons que le système s'amorcera et que les autres pays européens notamment nous suivront.<br />Pour l'assurance vie, je ne connais pas à fond le sujet, mais je doute que ces produits soient les plus impactés par une taxe comme celle qui est proposée. Ils sont généralement relativement "prudents", souvent assis sur des obligations d'Etats en grande partie (et donc ont une part en action souvent assez faible, couramment sous les 10%), et ont moins d'enjeux à jouer sur des mécanismes du genre trading à haute fréquence.<br /><br />Concernant la répartition des richesses, c'est un sujet important. La parabole des talents finit par une phrase claire : "Car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance. Mais celui qui n’a rien se fera enlever même ce qu’il a." Ca semble en contradiction avec le principe d'option préférentielle pour les pauvres qui est un des 5 principes de la DSE. La contradiction n'est qu'apparente.<br />Le chrétien n'est qu'administrateur de ses biens (il ne les possède pas, mais les gère en vue du bien commun). A ce titre, il n'y a pas à "jalouser" quelqu'un qui a plus d'argent que soi, et on peut au contraire se réjouir que quelqu'un qui sait mieux faire fructifier ce qui lui est confié aie plus : la société y gagnera de la valeur. En revanche, une bonne gestion de ses biens implique notamment de suivre les principes de solidarité et d'option préférentielle pour les pauvres. Ca peut avoir plein de signification : donner de l'argent aux plus démunis, financer des PME pour aider à la création d'emplois, donner de son temps et de son savoir faire à une association de réinsertion, ... <br />Un certain nombre de droits sont assurés par la déclaration des droits de l'Homme et par la loi (accès à l'éducation, au logement, ...). Mais à partir d'un certain niveau, il faut bien considérer que nos possessions sont à administrer en vue du bien commun, et pas en vue de notre propre bien. Pour cette partie-là, les inégalités sont explicables et souhaitables.<br />Maintenant, c'est une autre histoire de savoir si <br />- le "certain niveau" dont il est question correspond au RSA (par exemple)<br />- la répartition est bien faite dans la réalité, <br /> Pour le premier point, ça mériterait un vrai développement qui ne tient pas en 4096 caractères !<br /> Pour le deuxième point, la logique salariale permet certainement d'approcher grossièrement une proposition correcte de répartition. (on peut par contre conclure assez rapidement que le loto est un fabricateur de richesse injuste : on peut gagner au loto sans avoir aucune qualité pour rechercher le bien commun)<br /><br /> La troisième question à se poser : qu'est-ce que je fais, moi, de ce que j'ai qui dépasse le "certain niveau de richesse". Il est légitime que le bien commun passe aussi un peu par mon bien, mais est-ce le bien commun, ou mon bien personnel que je recherche ?Thomashttps://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-76946269574242506762012-02-26T20:49:50.004+01:002012-02-26T20:49:50.004+01:00Fin de mon commentaire que je dois rajouter ainsi ...Fin de mon commentaire que je dois rajouter ainsi faute de place (4096 caractères maximum !) :<br /><br />On peut trouver quelques éléments très instructifs dans l'Encyclique "Caritas in veritate", 2009, qui est tout à fait d'actualité (voir notamment, le chapitre 3). Lien ci-dessous vers le texte.<br /><br />http://www.vatican.va/holy_father/benedict_xvi/encyclicals/documents/hf_ben-xvi_enc_20090629_caritas-in-veritate_fr.html<br /><br />Cordialement,<br /><br />PaulAnonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-4717320475200383322012-02-26T20:48:14.241+01:002012-02-26T20:48:14.241+01:00Réflexion intéressante. Permettez-moi d'y ajou...Réflexion intéressante. Permettez-moi d'y ajouter plusieurs critiques que j'espère constructives.<br /><br />En fait, cette réforme n'est qu'un avatar du projet de James Tobin, énoncé dès 1972, qui préconisait la mise en en place d'une taxe de 0,5% sur les transactions financières. L'intérêt d'une telle taxe est de gripper légèrement le marché afin de rendre moins attractif les mouvements spéculatifs les moins rentables (ce qui est d'autant plus intéressant aujourd'hui que la majeure partie des transactions actuelles sont informatisées et qu'elles se déclenchent automatiquement, transformant chaque frémissement en mouvement brutal haussier ou baissier).<br />On peut aussi citer les CDS (Credit default swaps) qui sont des produits financiers complexes, qui reviennent à séparer le risque de la détention d'une action, en revendant celui-ci (le risque) comme une assurance sur un marché à part. Effectivement, dans ce schéma, le spéculateur a tout intérêt à voir l'action s'effondrer car c'est là qu'il fait une plus-value (cf. Grèce).<br /><br />Revenons à notre réforme. Pour Tobin, outre l'effet de freinage sur une partie de la spéculation, il s'agissait dans le projet initial de dégager des sources de financement aux profits des pays en voie de développement.<br />L'inconvénient, toutefois, d'une telle réforme est qu'elle peut difficilement être menée par un État isolé, ce que la France prétend faire. En effet, cela risque d'engendrer, en plus d'un ralentissement des transactions, une désaffection des investisseurs. L'importance de cet argument n'est toutefois pas complètement évalué : il est vraisemblable que les capitaux sont beaucoup moins mobiles qu'on le dit et qu'on n'assistera pas à une fuite. Mais il est vraisemblable que certains investisseurs choisiront des places boursières plus accommodantes, entraînant un risque de concurrence (voire de "dumping") des États en ce domaine.<br />Non seulement cette réforme est "petits bras" étant donné que son effet risque d'être minimal pour les marchés, mais elle est d'abord destinée à renflouer notre budget (ce qui, aussi, est nécessaire, mais est beaucoup moins philanthropique que le projet initial). Point supplémentaire, elle va à rebours d'une politique qui consistait jusqu'à présent à inciter les Français à placer leurs économies en assurances-vie en vue de leurs vieux jours pour compléter des retraites qui risquent de diminuer.<br /><br />Je voudrais toutefois souligner un point qui me semble important :<br />Sur la population adulte française (50 millions) :<br />- 10% (les plus riches) possèdent 62% du patrimoine total (1 128 000€ par adulte/moy)<br />- 40% (classes moyennes) possèdent 34% du patrimoine total (154 000€ par adulte/moy)<br />- 50% (les plus pauvres) possèdent 4% du patrimoine total (14 000€ par adulte/moy)<br />(Source : Chiffre de 2012, Comptes nationaux in Landais, Piketty, Saez, Pour une révolution fiscale, Seuil,2011).<br />C'est donc bien de parler de talents, mais il me semble qu'ils sont toutefois plutôt mal répartis et que s'appuyer, comme on le fait, sur les seuls marchés ne fait qu'accentuer cette division fort imparfaite des richesses. Si les Évangiles ne semblent pas directement critiquer l'enrichissement, ils appellent quand même à une meilleure répartition des richesses.<br />La France, soulignons-le, toutefois a mieux résisté que beaucoup d'autres États occidentaux à l'accroissement des inégalités.Anonymousnoreply@blogger.comtag:blogger.com,1999:blog-1911310712984679677.post-8638450001449763232012-02-19T12:00:46.943+01:002012-02-19T12:00:46.943+01:00Premier post un peu technique, mais le sujet s'...Premier post un peu technique, mais le sujet s'y prêtait... Si vous voulez lire rapidement, ne lisez que ce qui est en bleu. et le prochain sujet sera moins technique !Thomashttps://www.blogger.com/profile/15766825986694884228noreply@blogger.com